Allemagne Nazie

Siebengebirge histoire, Allemagne nazi
Bonn, vieux pont sur le Rhin

Le 30 janvier 1933, le Président de la République Hindenburg a nommé Hitler chancelier. En quelques mois, la république devient l’Allemagne nazie. Le plan du vice-chancelier von Papen de „coincer Hitler“ a vite échoué.

Dès le 1ᵉʳ février, Hitler a fait dissoudre le Reichstag par Hindenburg. Pendant la campagne électorale, les milices nazies, les SA et les SS, terrorisaient les rues. Ils brutalisaient et même tuaient leurs opposants.

En février, le Reichstag était en flammes. Aussitôt Hitler en a profité pour faire persécuter les communistes et d’autres opposants selon des listes établies depuis longtemps. De plus, il a persuadé Hindenburg à signer le „décret du président du Reich du 28 février 1933 pour la protection du peuple et de l’État“ qui suspendait toutes les libertés civiles garanties par la république de Weimar, et ainsi donnait aux nazis les pleins pouvoirs.

L’État totalitaire

Aux élections du 4 mars, le Parti national-socialiste a récolté 43,9 % des voix. Immédiatement Hitler a pris des mesures pour atteindre ses buts : le 24 mars 1933, le Reichstag a fait voter la loi allemande des pleins pouvoirs (en allemand : „Ermächtigungsgesetz“) par laquelle le parlement cédait presque son pouvoir entier au chancelier. Seul le président du Parti social-démocrate, Otto Wels, a pris la parole au Reichstag et s’est opposé clairement, le SPD a voté contre la loi. En été de la même année, les Nazis ont interdit tous les partis sauf le NSDAP ainsi que les syndicats. En 1934, ils ont abrogé les parlements des Länder (en allemand „Gleichschaltung der Länder“). Des hommes politiques de l’opposition ont été poursuivis, y compris Konrad Adenauer, maire de Cologne. Alors Hitler a proclamé la troisième Reich.

Après la mort de Hindenburg en août 1934, Hitler était à la fois chancelier et président de l’État. Il était entouré d’un culte de la personnalité intense. Les soldats prêtaient leurs serments de fidélité ne plus à la constitution, mais à Hitler, leur Führer.

Les juifs

Déjà en 1933, la persécution systématique des Juifs et des minorités ethniques a commencé, la machinerie de la terreur était en place. Le gouvernement nazi a promulgué une série de lois limitant les droits des juifs allemands. En septembre 1935, le Reichstag a adopté les lois de Nuremberg, y compris la loi sur la protection du sang allemand et de l’honneur allemand. Les juifs ont perdu leur citoyenneté allemande et on leur a interdit de se marier avec des Allemands non-juifs. De même, les Sintis et Roms et d’autres minorités étaient victimes de discrimination, ainsi qu’en Rhénanie les enfants d’un père africain et une mère allemande.

Une politique de fait accompli

En 1933 l’Allemagne était membre de la Société des Nations et les Alliés avaient renoncé aux réparations sur elle. Une première Conférence sur le désarmement à Genève était en train d’accorder à l’Allemagne égalité de droits sur le plan militaire. Quand la conférence tardait, Hitler a révoqué ses négociateurs. En même temps, il a retiré l’Allemagne de la Société des Nations. Celle-ci l’a accepté.

Peu de temps après Hitler a conclu des accords bilatéraux : en 1934 avec la Pologne, en 1935 avec l’Angleterre. En juillet 1934, une tentative de coup d’État des nazis autrichiens a échoué. Hitler a réussi à briser la solidarité des grandes puissances européennes. Il a appliqué une politique de fait accompli et les autres puissances ne sont pas intervenus. La guerre en Abyssinie et un an plus tard, la guerre civile espagnole divisaient les grandes puissances. Hitler soutenait Mussolini en Abyssinie et Franco en Espagne. En novembre 1936, Mussolini et Hitler ont conclu avec le Japon le pacte anti-Komintern. Ceux qui regardaient de près reconnaissent que la lutte anti-communiste n’était que façade – les trois pays se considèrent en droit d’étendre leur territoire.

Jeux olympiques à Berlin

En aout 1936, on fêtait les Jeux olympiques d’été à Berlin. Hitler voulait présenter une image positive de l’Allemagne nazie, et en fait – de nombreux visiteurs étrangers aux jeux voyaient un pays bien organisé, vers l’extérieur hospitalier, paisible, un peuple diligent et un chef de l’État qui se comportait d’une manière modeste et affable. Pourtant, il n’a pas donné la main au grand vainqueur afro-américain Jesse Owens.

L’Allemagne nazie avait une place dans la politique mondiale, et à l’étranger on commençait à voir son succès. Edward VIII d’Angleterre, qui avait renoncé au trône pour épouser Wallis Simpson, lui a rendu visite et l’admirait ouvertement – ses compatriotes étaient outrés.

Le Troisième Reich réarme

Hitler gardait toutes les options ouvertes. Vers l’extérieur, il affirmait sans cesse son pacifisme pour calmer l’étranger et ne pas lui donner une raison pour prendre les armes contre l’Allemagne. Pourtant, derrière la façade d’une propagande de paix, il travaillait vers le renversement du système haï de Versailles et réarmait : entre 1933-1938 l’Allemagne dépensait plus d’argent pour l’armement que l’Angleterre, la France et les États-Unis ensemble.

Dans le traité de Locarno, l’Allemagne avait accepté la frontière de l’ouest et avait accepté de maintenir la Rhénanie comme zone démilitarisée. Cependant, en 1935, l’Allemagne nazie a commencé à se réarmer. En mars 1936, des troupes allemandes sont entrées en Rhénanie. Selon le traité de Locarno, le Royaume-Uni aurait dû intervenir en faveur de la France, mais rien ne se passait. Alors en Allemagne, ce coup renforçait la position d’Hitler.

Déjà en 1924, il avait décrit ses vrais objectifs dans „Mein Kampf“. Lors d’une conférence secrète en novembre 1937, il en a parlé ouvertement à ses commandants : l’expansion violente de „l’espace vital pour les 85 millions allemands en Europe. Le terrain pour la guerre était préparé.

Vers la guerre

En mars 1938 des troupes allemandes sont entrés en Autriche. Deux jours plus tard, l’Autriche a été rattachée à l’Allemagne. Le succès de Hitler en Autriche ragaillardissait les Allemands des Sudètes qui vivaient près de la frontière allemande en Tchécoslovaquie. Hitler leur a dit d’amplifier leurs exigences au gouvernement à Prague afin qu’un accord devenait hors question.

Le gouvernement du Premier ministre britannique Neville Chamberlain a averti Hitler de ne pas utiliser de la force, mais a laissé entendre que l’on n’objecterait à une révision pacifique de la frontière. L’Angleterre était en retard d’armement, et Chamberlain pensait que l’on pouvaient apaiser Hitler en lui accordant des demandes légitimes. Hitler, cependant, a attisé la crise. Dans les Sudètes une révolte a éclaté, elle a été écrasée par la force. Alors un règlement amiable était devenu impossible.

Négociations / Chamberlain sur le Petersberg

Néanmoins, Chamberlain essayait de sauver la paix. Deux fois, il a voyagé en Allemagne pour négocier avec Hitler personnellement. En septembre 1938, il est venu au Rhin. Le premier ministre et sa délégation se sont installés dans à l’hôtel au sommet du mont le Petersberg, avec tout le confort imaginable. Hitler a résidé au Rheinhotel Dreesen à Bad Godesberg, de l’autre côté du Rhin. Pour chaque réunion, Chamberlain a dû se déplacer. Les négociations ont échoué. Grâce à la médiation de Mussolini, les chefs d’états de l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie se sont réunis à Munich en septembre 1938, on a permis à Hitler d’annexer les régions peuplées d’Allemands de la Tchécoslovaquie. En octobre, l’Allemagne a annexé les Sudètes.

Pogromes

Après cinq ans de propagande haineuse contre les juifs, les boycotts et les lois discriminatoires, les juifs allemands étaient exclus de la vie sociale et politique. C’est ainsi que beaucoup d’eux ont quitté le pays. Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, la nuit de Cristal (en allemand : Kristallnacht), d’innombrables juifs ont été tués ou arrêtés et déportés vers les camps de concentration. Plus de 200 synagogues ont été détruites, des milliers de magasins et les maisons juives ont été pillées.

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