A la frontière de l’Empire romain

Les Siebengebirge à l'époque romaine, repliques des pierres tombales romaines, Rheinaue, Bonn
Repliques des pierres tombales romaines, Rheinaue, Bonn

Antiquité tardive

A la fin du troisième siècle, un souverain puissant était sur le trône : Dioclétien (284-305). Afin de mieux gouverner l’immense empire, il a divisé ses pouvoirs entre les parties orientale et occidentale de l’Empire et nommé un coempereur (auguste).

A leur tour, les deux empereurs ont nommé un général comme empereurs auxiliaires (césar). Ainsi chaque empereur régnait sur un quart de l’Empire (tétrarchie). La résidence du césar de l’Ouest était Augusta Treverorum, l’actuelle ville de Trèves, donc près de la frontière du Rhin.

Germania Secunda

Dioclétien a réformé l’administration territoriale de l’empire. La province Germanie inférieure est restée presque inaltérée. mais désormais appelée Germania Secunda, la plus grande province Germanie Supérieur était morcelée.

Pourtant, le gouvernement des quatre n’a pas duré longtemps. Déjà l’empereur Constantin (306-337) s’est imposé dans une lutte sanglante pour le pouvoir. Selon la légende, il doit sa victoire au Dieu chrétien. En 313, comme empereur, il a reconnu et même privilégié le christianisme, toujours poursuivi sous Dioclétien. Pourtant, ce n’était pas encore la religion d’État, et Constantin lui-même ne vivait pas chrétien. Comme tant d’autres empereurs, il était avide de pouvoir et faisait tuer ses concurrents, même des membres de sa famille. Enfin, Constantin a fondé une nouvelle capitale, Constantinople au Bosphore, le futur Byzance, aujourd’hui Istanbul.

Castellum divitia

L’empereur Constantin fait fortifier la frontière du Rhin, et aussi dans l’arrière-pays des unités de cavalerie étaient stationnés. Autour de 310, les Romains ont construit le fort Castellum Divitium sur la rive droite, aujourd’hui Cologne-Deutz, avec du trachyte du Drachenfels. Donc, encore à l’époque romaine tardive les Romains exploitaient leurs carrières au Drachenfels dans les Siebengebirge. En outre, le premier pont pavé sur le Rhin connectait le fort avec la ville. A cette époque, 20 000 personnes à peu près vivaient dans la ville romaine Colonia Claudia Ara Agrippinensium et ses environs. Ce que les archéologues ont trouvé prouve que la région était cosmopolite déjà à l’époque : outre les Romains et leurs dieux, il y avait une paroisse chrétienne, une juive, et aussi des gens qui croyaient en Isis et Mithra. Maternus (313/314) était le premier évêque dans notre région que nous connaissons par nom.

Les Francs à Bonn et Cologne

Après la mort de Constantin, une autre lutte sanglante pour le pouvoir rageait dans l’Empire romain. Alors les Alamans et les Francs ont de nouveau traversé le Rhin et invadé les provinces romaines. Autour de 350, les Alamans avaient de grandes parties de l’est de la Gaule sous leur contrôle. En 353, les Francs ont détruit la garnison à Bonn, puis en automne 355, ils ont conquis et pillé Cologne.

Enfin, après de violents combats (363), le neveu de Constantin Julien, commandant de l’armée gauloise, a réussi à les repousser au-delà du Rhin. Il a reconquis Cologne et a fait reconstruire et fortifier la garnison de Bonn.

Peu de temps après, il est devenu empereur (361-363). La tradition chrétienne le nomme Julien „l’Apostat“, parce qu’il voulait repousser le christianisme, mais il ne le persécutait pas. Julien est mort lors d’une campagne contre les Perses sassanides.

À l’époque, Rome permettait aux Francs de s’installer en Toxandrie, un part de l’actuelle Belgique. De plus en plus de Francs y arrivaient, et enfin ils étaient la plus grande groupe ethnique. C’était une transition pacifique, et de nombreux Francs, dont les premiers Mérovingiens, servaient dans l’armée romaine. Les Francs sur la rive droite, cependant, restaient des ennemis.

Huns et Wisigoths

On 395, l’empereur Théodose 1ᵉ avait divisé l’empire entre ses deux fils : l’empire romain de l’Occident et l’Empire romain d’Orient. Tout au long de son histoire, l’Empire romain d’Occident menait une bataille défensive. Le nombre des étrangers dans son armée augmentait constamment et les commandants en chef, les „maître des soldats“, étaient en majorité des Germaniques. Au 5ᵉ siècle, ils étaient, de facto, les hommes les plus puissants de l’empire romain d’Occident. Le plus grand danger pour Rome surgissait dans l’Est. Les Huns avaient avancé de l’Asie centrale dans le monde connu. Sur leur chemin, ils tuaient et détruisait tout et tout le monde. En 375, ils ont anéanti le royaume des Ostrogoths dans le sud de l’actuelle Ukraine. Les vaincus devaient servir dans l’armée hunnique. Des autres peuple s’enfuisaient pour sauver leur vie et cherchaient refuge dans l’Empire romain.

Aussi les Wisigoths vivaient comme alliés (foederati) sur territoire romain. Plusieurs fois, l’empereur Théodose Iᵉʳ s’était battu pour le trône de l’Empire romain d’Occident, et toujours les troupes auxiliaires wisigothes avaient la plupart des morts au combat à déplorer. Quand enfin on leur avait permis de rentrer, ils ont trouvé leurs villages détruits par les Huns. Comme ils ne retrouvaient pas la paix dans l’Empire romain d’Orient, ils sont partis sous leur chef Alaric à travers les Balkans dans l’empire romain d’Occident.

En 401/402, ils sont arrivés en Italie. L’empereur Honorius s’est rendu avec sa cour à Ravenne que l’on considérait comme imprenable. Son commandant en chef Stilicon, un vandale, a réussi à vaincre les Wisigoths. Déjà en 405/406, une autre armée sous le Goth Radagaise a envahi l’Italie, et aussi Alaric et ses troupes se trouvaient à la frontière de l’Italie. Dans cette situation d’urgence, les Romains ont retiré des troupes du Rhin.

La frontière du Rhin tombe

En hiver 406/407, des milliers de Vandales, Alanes et Suèves ont traversé le Rhin gelé près de Mayence, culbutent les Francs fidèles à Rome sur la rive gauche et envahissent la Gaule. Pendant de longues années, l’anarchie et la misère régnaient en Gaule. Des hordes franconiennes ont pris Cologne. En 440, les Romains l’ont reconquis, mais déjà en 446, les Francs ont de nouveau attaqué. Une dernière fois les Romains ont réussi à les repousser, mais il était évident que le temps du règne romain prenait fin, ainsi que l’époque romaine dans les Siebengebirge.

Au printemps de 451, les troupes hunniques sont arrivées au bord du Rhin. Les Alamans luttaient contre eux, les Francs sur la rive droite rendaient les armes et devaient servir comme troupes auxiliaires dans l’armée d’Attila. Peu après, sur les Champs Catalauniques près de Troyes, ils ont rencontré l’armée romaine sous les ordres d’Aëtius. Des deux côtés, des coalitions en partie forcées se confrontaient, c’est ainsi que les Francs de la rive droit dans l’armée d’Attila luttaient contre de Francs de la rive gauche dans l’armée romaine. Aëtius et ses alliés ont battu les Huns, et Attila s’est retiré de la Gaule. Deux ans plus tard, il est mor, et son empire s’est éffondré.

Vers l’année 455, Cologne les Francs ont conquis Cologne. La domination romaine en Rhénanie était terminée, et autour de 475, aussi la langue latine a disparu.

MargueriteUn coup d’oeil au-delà de la Rhénanie
„Personne ne sait où se trouve Alésia“. Cependant, après la victoire de Jules César, la Gaule était rattachée à l’Empire romain et romanisée en peu de temps, on parlait le latin. À partir du 3ᵉ siècle, des peuples barbares (selon le point de vue des Romains) avançaient vers la frontière et de plus en plus souvent envahissaient le territoire romain. En Gaule, les Francs s’installaient.

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